A quelques semaines de 2016, MeteoNews dresse un premier bilan de l'année 2015 en France, en terme de températures, de précipitations et d'ensoleillement. Frédéric Decker fait le point.
Sans surprise, l'année 2015 est une énième année chaude en France. Mais pas la plus chaude. Sur la période janvier à novembre, 2015 se situe même seulement en huitième position des années les plus chaudes, derrière : 2014 : 14,07 degrés 2003 : 13,74 degrés 2006 : 13,65 degrés 1990 : 13,65 degrés 2011 : 13,62 degrés 1994 : 13,51 degrés 2007 : 13,48 degrés 2015 : 13,46 degrés
En effet, la fraîcheur relative des mois de janvier, février, septembre et octobre a relativement tiré vers le bas la température moyenne de cette année 2015, et ce malgré des mois parfois très chauds, tels qu'avril, juin, juillet et novembre. La douceur de décembre ne suffira pas à combler ce retard thermique.
Si la France ne bat pas de record cette année, ce sera en revanche le cas à l'échelon mondial. De janvier à octobre, huit mois sur dix ont battu leur propre record de chaleur. Et sur les dix premiers mois de l'année, la température moyenne mondiale dépasse la même période de 2014 (ancien record) de 0,12 degrés.
Une année de sécheresse
Seuls trois mois sur onze ont connu des précipitations supérieures aux normales saisonnières : janvier, février et août. Le reste de l'année est resté plutôt sec, parfois largement sous les normales, notamment en juin et juillet avec une sécheresse estivale difficile... qui a toutefois favorisé les moissons, les récoltes et les vignobles.
De janvier à novembre, la France a reçu en moyenne 617 mm au lieu de 693 mm en temps normal, soit un déficit de 11%, ce qui n'est pas exceptionnel. Il suffit de remonter à l'année 2011 pour trouver un cumul inférieur : 531 mm seulement. Et c'est en 1989, sur la même période de onze mois, que le cumul le plus faible s'est manifesté avec 483 mm seulement. A l'inverse, la période janvier-novembre 1951 avait reçu 882 mm d'eau, record national à ce jour depuis l'après-guerre.
Une année lumineuse
Sans le mois de décembre, le quota annuel de soleil est déjà atteint au 30 novembre 2015 avec 1972 heures de présence du soleil sur notre territoire. Un chiffre élevé, mais pas exceptionnel puisque l'excédent n'est que de 4%. De janvier à novembre 1949, l'astre du jour s'était montré durant 2243 heures. Et c'est en l'an 2000 qu'il fut le plus paresseux avec seulement 1736 heures de présence.
2015 en France, une année chaude, mais loin derrière 2014 et seulement en huitième position des années les plus chaude. L'omniprésence de blocages anticycloniques a maintenu des précipitations assez faibles et un ensoleillement quelque peu excédentaire. Un bilan plus complet sera dressé début janvier 2016.