Le courant dépressionnaire va encore se renforcer sur l'Europe et sur la France ces prochains jours. Les passages pluvieux vont se succéder sur de nombreuses régions, occasionnant probablement des nouvelles crues et inondations. Il faudra surtout surveiller l'état de la mer en fin de semaine sur nos côtes, plus particulièrement samedi soir et dimanche matin, alors que le coefficient de marée culminera à 114, selon Frédéric Decker.
Pas de répit du côté des intempéries ! Les dépressions glisseront des îles Britanniques vers la Méditerranée dans un premier temps, avant de circuler à nouveau plus au nord, entre l'Irlande et la Scandinavie.
Les perturbations vont donc se succéder en rang serré sur la France au cours de la huitaine de jours à venir (au moins), apportant des précipitations souvent abondantes, notamment sur le tiers sud. En tombant sur des sols toujours gorgés d'eau, ces nouvelles pluies risquent de provoquer ou d'aggraver les crues et inondations, notamment dans le sud-ouest.
D'autre part, un vaste système dépressionnaire va s'installer près de l'Ecosse entre vendredi et le week-end, provoquant des vents tempétueux sur les îles Britanniques. Sans atteindre le seuil de la tempête, les vents seront forts voire violents sur les côtes françaises. Il faudra surtout surveiller la houle d'ouest-nord-ouest qui va nettement grossir, atteignant 4 à 8 mètres sur le littoral atlantique et la Manche occidentale, jusqu'au Cotentin, voire plus de 10 mètres sur les côtes du Finistère ! Au large, les creux pourront atteindre 15 mètres ! Cette longue et très forte houle va coïncider avec des très grandes marées, avec des coefficients maximums de 111 vendredi, 114 samedi et 113 dimanche, marées pouvant connaître un phénomène de surcote de 20 à 40 cm ! Les marées de samedi soir (la plus haute, 114) et dimanche matin (113) seront celles qui présenteront les risques les plus élevés.
On peut malheureusement craindre des inondations et des dégâts importants sur toute la façade atlantique, le nord de la Bretagne jusqu'au golfe de Saint-Malo et sur l'ouest du Cotentin. L'est de la Manche sera touché dans une moindre mesure. Ces régions ont déjà été durement éprouvées par les récents coups de vent, les grosses houles et fortes marées. La situation s'annonce donc très difficile, voire dangereuse. Il conviendra d'être extrêmement prudent, et d'éviter le bord de mer aux heures des marées hautes.
Signalons par ailleurs que les gelées sous-abri ont été particulièrement rares en plaine en France en janvier, battant des records de faiblesse : 0 jour à Paris comme en 1988, 1975 et 1930 ; 0 jour également à Tours, premier mois de janvier sans gel depuis l'ouverture de la station après-guerre. Chartres, Orléans, Laval, Orly ou encore Villacoublay ont connu leur premier jour de gel (et donc unique) de ce début d'année ce 31 janvier à l'aube (fait inédit).