Les dernières tendances saisonnières établies par MeteoNews pour l’hiver semblent confirmer un début d’hiver doux, avant une bascule possible en février prochain, selon Frédéric Decker.
La grande douceur de lâautomne (qui restera un peu moins chaud que lâautomne 2006) devrait se poursuivre en décembre à la faveur dâun courant dépressionnaire océanique. Peu de froid à attendre a priori pour ce dernier mois de lâannée donc, qui clôturerait une année 2014 exceptionnellement chaude, la plus chaude même observée en France depuis les premiers relevés météo (1873, voire 1675) si cette fin dâannée reste douce ou normale. Bien sûr, sous un flux dâouest perturbé, il faut sâattendre des précipitations fréquentes et abondantes pratiquement partout. Ces conditions pourraient tout de même être favorables aux chutes de neige en moyenne et haute montagne, permettant une bonne couche de base pour le début dâhiver.
Encore de la douceur en janvier 2015, sans doute moins marquée, plus remarquable sur les après-midis, alors que les nuits seraient plus froides quâen décembre avec des gelées relativement fréquentes. Un anticyclone récurrent devrait maintenir un temps plutôt calme, assez ensoleillé en dehors des grisailles tenaces dans les vallées comme le long de la Saône.
La bascule pourrait donc se faire en février, mois qui sâannonce bien froid (plus dâun degré de déficit). Un vaste système dépressionnaire récurrent entre la Scandinavie et lâItalie pourrait en effet maintenir une poche dâair froid sur la France. Assez peu de précipitations en revanche, en dehors du sud-est et notamment du sud des Alpes où la neige pourrait tomber en abondance.
Quant au mois de mars, les projections restent très hivernales. Le premier mois du printemps météorologique pourrait en effet être particulièrement froid, rivalisant peut-être avec mars 2013 ! Les précipitations resteraient déficitaires, faisant craindre une relative sécheresse pour le premier trimestre 2015.
MeteoNews rappelle que ses tendances saisonnières se vérifient à environ 60% sur ces six dernières années (67% en 2014), ce qui laisse une marge dâerreur relativement importante.