La canicule s’est franchement accentuée sur la France depuis 48 heures. Des premiers records de chaleurs ont déjà été battus, dans l’ouest et en Aquitaine mardi. Ce mercredi, une pluie de records est tombée de l’Ile-de-France à la côte d’Opale et à la Champagne. Sur ces régions du nord de la Seine, ce fut rien de moins que la journée la plus chaude depuis 1947 ! D’autres records seront probablement battus ces prochains jours dans l’est, selon Christophe Mertz, météorologue à Meteonews.
Mardi, records en Aquitaine et sur la façade Ouest
Fig. 1
La vague de chaleur a réellement débuté durant la journée de mardi dans le sud-ouest et l’ouest de la France, avec l’invasion d’une masse d’air très chaud d’origine tropicale sur ces régions (jusqu’à 25 degrés mesurés à 1500 m au dessus de Bordeaux).
Des températures proches ou supérieures à 40 degrés ont été relevées en Aquitaine avec 40,7°C à Arcachon, 40,2°C à Cazaux ou encore 39,1°C à Biscarosse, mais également en Charente ou sur le Limousin (39°C à Brive).
Plusieurs records mensuels ont été battus :
- 38°C à Niort (ancien record: 37,8°C le 22 juin 2003)
- 37,1°C à Nantes (ancien record: 36,8°C le 30 juin 1952)
- 36,9°C à La Roche-sur-Yon (ancien record: 35,3°C le 26 juin 2011)
- 33,6°C à Saint-Brieuc (ancien record: 33,3°C le 22 juin 2003)
- 33,0°C à Landivisiau (ancien record: 32,0°C le 29 juin 1976)
- 27,7°C à l'Ile d'Ouessant (ancien record: 27,1°C le 18 juin 2005)
Ce mercredi, jusqu’à 39,7°C à Paris !
Fig. 2
La nuit de mardi à mercredi a été extrêmement douce voire chaude notamment dans l’ouest où le ciel fut parfois fortement voilé ou nuageux avec quelques orages. Ainsi, la minimale de 22,2°C relevée à Angers constitue là aussi un nouveau record (21,4°C le 27 juillet 2012).
En cours de journée, l’air chaud a progressé vers les régions du Centre, l’Ile-de-France, la Picardie, le Nord, la Bourgogne et la Champagne où les températures ont dépassé les 36 à 39 degrés de façon généralisée. Au nord de la Seine, ce mercredi fut la journée la plus chaude depuis au moins 1947 !
La température relevée à Paris-Montsouris fut exceptionnelle avec 39,7°C, soit la plus forte valeur depuis 1947 et devant les 39,5°C d’août 2003 ! A Boulogne, c’est tout simplement un nouveau record absolu de température qui est battu avec 35,4°C (pulvérisant l’ancien record de 34,8°C qui datait de 2003). Les températures relevées le long de la côte du Pas-de-Calais et du Nord sont véritablement exceptionnelles avec également 35,9°C à Calais et 35,5°C à Dunkerque. Dieppe bat également son ancien record absolu avec 38,3°C (contre 37°C le 19 juillet 2006). Nouveau record absolu pour Melun également, avec 39,4°C (ancien record de 38,9°C en août 2003). D'autres records, mensuels cette fois-ci, ont été battus avec 38.4°C à Troyes, 38°C à Evreux, 37,9°C à Rouen, 37.7°C à Creil, 37.4°C à Beauvais... On relève également 39,9°C à Vichy, 39,5°C à Châtillon sur Seine, 38,3°C à Auxerre, 36°C à Bourges et Nevers.
Evolution attendue de la canicule ces prochains jours
Dès demain jeudi, un bref épisode pluvio-orageux mettra fin aux températures caniculaires sur les régions du nord-ouest, du Centre et du Nord, même si il pourra encore faire 33 à 35 degrés vers la Seine-et-Marne, le Cher ou la Champagne. Dans le sud-ouest, les températures n’atteindront pas non plus des valeurs extrêmes mais elles resteront élevées (entre 32 et 34 degrés).
Les températures les plus élevées continueront à se décaler vers les régions de l’Est et ce sera de la vallée du Rhône à l’Alsace en passant par la plaine de la Limagne, l’Allier et la Côte d’Or que les températures flirteront avec les records. Des valeurs voisines de 37 à 38 degrés seront possibles localement. Ces mêmes régions resteront sujettes à ces températures caniculaires au moins jusqu’en début de semaine prochaine avec même encore un renforcement attendu entre vendredi et samedi, qui s’annoncent les deux jours les plus chauds de cet épisode de l’Alsace à la région lyonnaise. Il faudra alors surveiller des villes comme Strasbourg, Besançon ou Dijon qui pourraient bien battre leurs records mensuels voire absolus.
Du coté des orages, aucune dégradation d’ampleur n’est pour le moment envisagée, si ce n’est quelques remontées instables sur l’ouest et orages locaux sur les massifs à partir de vendredi. La fin de cet épisode de chaleurs extrêmes, qui s’annonce comme le plus intense depuis 2003 en France, reste donc encore bien indécise. La poursuite de températures plutôt élevées voire encore très chaudes durant toute la semaine prochaine sur les régions de l'Est constitue d’ailleurs un scénario hautement probable...