La douceur exceptionnelle des deux derniers mois de l'année 2015 a rattrapé la relative fraîcheur des mois de septembre, octobre et du début d'année, d'après MeteoNews.
Selon MeteoNews, avec une moyenne annuelle nationale de 13,18 degrés en France calculée sur 170 stations, l'année 2015 se situe au deuxième rang des années les plus chaudes depuis 1900, juste derrière 2014 (13,43 degrés). Finalement, 2015 passe devant 2011 (13,13 degrés) et 2003 (13,11 degrés). C'est la première fois depuis les premiers relevés météo que le seuil annuel de 13 degrés est atteint ou dépassé deux ans de suite.
Décembre s'est démarqué du reste de l'année avec un excédent record : 9,6 degrés de moyenne mensuelle nationale pour une normale 1981-2010 de 5,9 degrés, soit un excédent de 3,7 degrés. Il bat surtout l'ancien record, établi par décembre 2000, de 1,3 degrés ! Cette valeur de décembre 2015 est supérieure à la normale d'un mois de mars (+1,2 degrés) ou de novembre (+0,9 degré) !
A Paris, où les premiers relevés thermométriques remontent à 1658, décembre 2015 établit également un nouveau record avec 10,0 degrés de moyenne, largement au-dessus du précédent record datant de décembre 1681, en plein "Petit Âge Glaciaire", avec 8,8 degrés. Décembre 2015 est très probablement le mois de décembre le plus chaud enregistré en France depuis au moins 357 ans !
Les extrêmes du mois de décembre sont -8,4 degrés le 3 à Mouthe (-7,0 à Guéret le 10 à basse altitude), et 25,4 degrés à Pau le 19. Malgré une douceur omniprésente, peu de records de chaleur absolus pour une journée de décembre sont tombés. La grande majorité ont été établis en décembre 1989 et 2000.
Sécheresse
Le blocage anticyclonique a persisté tout au long du mois, laissant passer très peu de perturbations et donc peu de pluie. Il s'agit même du mois de décembre le plus sec observé en France depuis 1946, avec 25 mm de précipitations en moyenne sur la France. L'ancien record, de 30 mm en décembre 1991, est battu. Ces 25 mm représentent le tiers des précipitations habituelles.
Il n'est tombé que 0,2 mm d'eau au Cap Béar (0,4 mm à Embrun, 0,6 mm à Perpignan). A l'opposé, Brest a reçu 121,4 mm de précipitations dans le mois.
En 2015, il est tombé 642 mm en moyenne sur notre pays, au lieu de 769 mm habituellement, soit un déficit de près de 17%, exactement comme en 2011. Seuls les mois de janvier, février et août ont connu un excédent pluviométrique. L'année 2015 est la septième année la plus sèche depuis 1946, assez loin derrière 1989, année record, et ses 550 mm.
Beaucoup de soleil
Décembre a été très ensoleillé en raison du blocage anticyclonique présent 31 jours sur 31. Le soleil a brillé en moyenne 110 heures sur la France au lieu de 78 heures en temps normal. L'excédent atteint 41%. Seuls trois mois de décembre ont été plus ensoleillés que décembre 2015 depuis 1946 : 1991, 2007 et 2013.
L'année 2015 dans son ensemble a été bien ensoleillée avec 2082 heures de présence de l'astre du jour en moyenne nationale pour une normale de 1979 heures (5% d'excédent). Ce chiffre est assez élevé, mais pas exceptionnel : 18 années ont été plus ensoleillées que 2015. L'année 1949 détient toujours le record d'ensoleillement maximal avec 2309 heures.
La sécheresse et les épisodes de canicule de l'été sont les faits marquants de l'année météo 2015. Phénomènes auxquels s'ajoutent les inondations meurtrières de début octobre à Cannes et dans ses environs, les tornades sur les Charentes en septembre et le "printemps" de novembre et décembre. L'année a été peu orageuse malgré la chaleur, peu "tornadique" et la neige a été beaucoup plus rare qu'habituellement, y compris en montagne.
Une année 2015 chaude qui se place juste derrière 2014, sèche et bien ensoleillée en France. A l'échelon mondial, 2015 est l'année la plus chaude enregistrée depuis 1880, début des statistiques mondiales.