Comme prévu par MeteoNews dans ses tendances saisonnières, janvier 2016 est resté très doux dans le prolongement des mois de novembre et décembre 2015 particulièrement doux.
La température moyenne nationale calculée sur 176 stations indique une valeur de 6,9 degrés en janvier, soit 1,8 degrés au-dessus de la normale 1981-2010. Seuls cinq mois de janvier ont été plus doux que cette année depuis 1946 : 1988 et 2007 (7,7 degrés), 2014 (7,6 degrés), 2008 (7,3 degrés) et 1993 (7,0 degrés), et deux autres à égalité : 1974 et 1975. La moitié et l'est du pays ont connu un excédent important, plus de 2 degrés, alors que le tiers nord s'est moins démarqué.
Les gelées ont été rares et se sont concentrées en milieu de mois, lors d'une semaine froide. Les extrêmes ne sont pas descendus très bas en dehors du nord-est du pays. Le minimum national est tout de même de -27,0 degrés à Mouthe (Doubs, 900 m d'altitude) le 18 où le record reste -36,8 degrés en janvier 1968 et plus officieusement -42 en janvier 1985, et par ailleurs -11,6 degrés à basse altitude à Epinal. A l'inverse, Socoa a enregistré 23,3 degrés le maximum le 24. Des records de chaleur absolus sont d'ailleurs tombés en fin de mois en Bretagne, Pays de la Loire et plus localement à Biscarrosse.
Beaucoup d'eau
D'autre part, janvier 2016 se démarque par un excédent pluviométrique assez marqué sur de nombreuses régions en dehors du pourtour méditerranéen encore "à sec". Après deux mois largement anticycloniques en fin d'année 2015, le courant dépressionnaire s'est progressivement réinstallé durant ce mois de janvier. La France a reçu en moyenne 98 mm d'eau dans le mois pour une normale de 68 mm, soit un excédent de 44%, bienvenu d'ailleurs en cette période hivernale de recharge des nappes phréatiques. Cette valeur reste loin du record de pluviométrie excessive de janvier 1955 avec 136 mm. L'excédent est quasiment généralisé, bien que très réduit sur le Bassin Parisien. En revanche, les bords de la Méditerranée ont connu un déficit assez important, surtout le pourtour du Golfe du Lion.
Il n'est tombé que 9 mm à Marseille, Leucate, Istres et Perpignan. A l'inverse, le maximum national appartient à Brest avec ses 287 mm de précipitations dans le mois. La neige est restée assez rare et faible, se limitant aux quelques jours froids du milieu de mois.
Soleil discret
Le soleil a été plus timide qu'habituellement. Notre pays a été ensoleillé durant 70 heures dans le mois en moyenne nationale au lieu de 87 heures, soit un déficit assez important, de l'ordre de 20%. Le déficit a dépassé 30% du Bordelais au Languedoc. Au contraire, l'ensoleillement s'est situé autour des normales des Pays de la Loire jusqu'au Nord-Pas-de-Calais. Janvier 1955 détient le record du mois de janvier le plus sombre en France : 55 heures. Pour mémoire, le maximum est de 114 heures en janvier 1949 et 1959.
C'est au Bourget que le soleil a été le plus radin avec 41 heures de présence seulement dans le mois. Saint-Auban remporte la médaille d'or du plus fort ensoleillement du premier mois de l'année avec 146 heures. Quelques phénomènes orageux se sont manifestés entre le 9 et le 14 janvier, avec la première tornade de l'année le 11 en Haute-Vienne entre Champagnac-la-Rivière et Champsac. De force F1, elle fut de faible activité. Quelques coups de vent, mais pas de tempête à proprement parler au cours de ce mois d'hiver, pourtant bien exposé habituellement.
Un mois de janvier très doux, pluvieux et assez sombre, avec quelques jours plus conformes à la moyenne voire hivernaux en milieu de mois. Une tendance qui pourrait se répéter en février...